Sphères

5 pièces pour orchestre (Séléné, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus)
4444/4431/Tim, perc (3), p-cél, ha/Crd
(2002)
Durée : 12’
Commande de Radio-France pour l’émission « Alla Breve ».
Enregistrement les 18 et 19 mars 2003, Orchestre National de France, direction Pascal Rophé. Création mondiale le 10 juin 2008, salle Pleyel à Paris par l’orchestre Colonne, direction Laurent Petitgirard
Editions Jobert

Enregistrement CD (voir Discographie) : cliquez ici

« Séléné » :

« Mars » :

« Mercure » :

« Jupiter » :

« Vénus » :

Video 1 (Séléné)

Video 2 (Mars)

Video 3 (Mercure)

Video 4 (Jupiter)

Video 5 (Vénus)

Les cinq pièces de Sphères sont une commande de Radio-France et ont été créées sur les ondes de France-Musique chacun des cinq jours de la semaine. La thématique de l’œuvre découle directement des conditions de sa naissance puisque Séléné (la lune) a vu le jour un lundi, Mars un mardi, etc. jusqu’à Vénus un vendredi.

L’évocation de ces noms fait d’abord tinter nos souvenirs mythologiques et, en effet, une partie de l’inspiration de ces pièces est redevable à la personnalité des dieux de l’Olympe : Vénus toute de grâce sensuelle ; Jupiter figé dans son écrasante domination universelle ; Mercure volatile, insaisissable ; Mars symbole de guerre mais aussi de printemps, de renouveau, et surtout force vitale irrépressible ; la lune enfin qui, lorsqu’elle se montre ronde et blanche – la pleine lune est l’une des facettes de Diane – a pour nom Séléné. Nous en ressentons régulièrement la puissance attractive figurée ici musicalement par une série de vagues dont la dernière, véritable marée montante, est comme un pan d’océan soulevé par ce satellite prédateur.

Car ce sont bien les corps célestes qui ont stimulé la plus grande part des idées musicales (l’indifférence de Jupiter n’est pas que le fait d’Epicure ; elle s’explique aussi par sa constitution essentiellement gazeuse).

La période, source à la fois de fréquence et de durée, est ici l’élément générateur ; le développement, un déploiement de spirales harmoniques et rythmiques ; ces douze minutes d’orchestre, un hommage aux innombrables sphères qui virevoltent à travers l’univers dans une danse fascinante, un contrepoint cosmique aux proportions étourdissantes.

Patrick Burgan