Concertino

Piano et orchestre à cordes
Commande de l’association « Les amis de Déodat de Séverac »
(1997)
Durée : 21’
Création mondiale le 24 janvier 1998 au théâtre du Capitole de Toulouse par des élèves du CNR et l’orchestre de chambre national de Toulouse sous la direction d’Alain Moglia
Editions Billaudot

« Ostinato » :

Les 8 mouvements de ce concerto ont chacun – tel était le souhait du commanditaire Philippe Blacher pour son académie d’été – un degré différent de difficulté.

Ceci permet à l’œuvre d’être exécutée par 8 pianistes de différents niveaux et justifie, par cette finalité pédagogique, le titre diminutif de Concertino.

Elle reste néanmoins une pièce de concert, jouable par un seul interprète,  où la gradation de la difficulté gagne à ne pas être linéaire.

En effet, si le « Prélude », tendre et nostalgique, est la pièce la plus facile, le deuxième mouvement « Scherzo » est quant à lui un des plus virtuoses, cachant sa réelle complexité rythmique sous un caractère allègre et sautillant.

Un « Premier interlude », surgi du grave, oppose la montée expressive des violons à la régularité impassible du soliste et du reste des cordes.

Le « Presto », comme son nom l’indique, déverse précipitamment des giboulées de notes avant de laisser la place aux  horloges décalées du « Deuxième interlude ».

Le mouvement le plus périlleux est sans nul doute cet « Ostinato » endiablé qui passe en revue, dans une forme à variations, les principales difficultés pianistiques.

Le calme revient avec la douce tristesse du « Postlude » où le soliste reste en retrait pour laisser aux cordes le soin d’exprimer tout leur lyrisme.

Tension expressive qui se libère dans la brève « Coda », véritable pirouette finale laissant derrière elle un parfum d’insouciance et de liberté.

Patrick Burgan